Les termites se développent dans des régions chaudes, fuient la lumière, recherchent l’humidité et se nourrissent de cellulose contenue dans les bois, plaques de plâtre, cartons, isolants, …
Longs de 5 à 7mm, les termites sont, comme les fourmis, des insectes sociaux organisés en castes :
– la reine et le roi assurent la fonction de reproduction (un couple fondateur par colonie)
– les soldats protègent la colonie contre les attaques des prédateurs
– les ouvriers sont chargés de rechercher la nourriture, d’alimenter leurs compatriotes et d’apporter les soins aux larves
– les reproducteurs primaires ailés créent de nouvelles colonies par essaimage
– les reproducteurs secondaires assurent le développement de la colonie par marcottage
– le couvain est formé par les œufs et les larves
Les termites se déplacent via des galeries (cordonnets), mélanges de terre, bois, excréments, salive, servant de couloirs de passage.
Ils ont d’ores et déjà été décelés dans 54 départements en France métropolitaine et au moins 4 domaines d’outre-mer. D’année en année, leur progression est constante. Les dégâts occasionnés peuvent être catastrophiques, d’autant plus que, les colonies se développant discrètement, leur découverte se fait souvent tardivement.
Lors de la construction d’un bâti, il est important de prévenir le risque termite afin que ce bien immobilier gagne en durabilité et en valeur ajoutée en cas de revente. La protection anti-termite peut prendre différentes formes :
– barrière physique, composée de matériaux infranchissables par les termites
– barrière physico-chimique, constituée de matériaux comportant des produits biocides anti-termites
– dispositif de construction contrôlable, comme un vide-sanitaire accessible
Par ailleurs, en France, il existe une loi dite « termite* » dont les décrets visent à :
– interdire depuis 2007 un traitement anti-termite par épandage de produit sur les sols avant la construction,
– exiger une protection entre le sol et le bâtiment notamment par barrière physico-chimique (lien vers www.termifilm.fr),
– remettre une attestation « indiquant les modalités et caractéristiques des protections mises en place contre les termites et autres insectes xylophages» au maître d’ouvrage à la réception des travaux.
L’application de ces décrets est effective pour tous les permis de construire dans toutes les communes identifiées comme termitées par arrêté préfectoral**.
Et lorsque les termites sont déjà présents dans une habitation, l’éradication d’une colonie de termites passera, en premier lieu par l’assainissement du logement contaminé et l’éloignement des sources de cellulose proches de la colonie.
Ensuite, le remède consistera à appliquer une solution curative insecticide (lien vers www.sarpap-cecil.com) ou à disposer des pièges (boîtiers contenant de la cellulose mélangée à un produit insecticide) sur le passage des termites.
* Se réfère au décret n°2006-591 relatif à l’article 7 de la loi du 8 juin 1999, dite loi termite, renforcé par l’arrêté du 27 juin 2006 relatif à l’application des articles R112-2 à R 112-4 du code de la construction et de l’habitation.
**Décret n° 2014-1427 du 28 novembre 2014 modifiant les articles R. 112-3, R. 112-4 et R. 133-4 du code de la construction et de l’habitation.