Les microcondos

Posté dans Immobilier

Le concept de micro habitation est né dans les grandes villes d’Asie où le manque d’espace a entraîné la nécessité de construire des espaces de vie plus petits et pouvant être exploités à leur plein potentiel. La tendance s’est vite répandue en Europe, puis en Amérique, où le coût d’un condo peut grimper rapidement au fur et à mesure qu’on se rapproche du centre-ville.

C’est aussi le cas de Montréal, où l’on voit désormais le marché du microcondo faire son apparition afin de répondre aux besoins d’une clientèle qui souhaite s’établir en ville, mais ne peut se permettre d’acheter un condo à plein prix.

Le concept

Le microcondoest une petite unité d’habitation d’environ 350 pieds carrés, alors qu’un condo neuf à vendre de taille normale fait plutôt dans les 600 pieds carrés en moyenne. Étant donné qu’il est plus petit, son prix est moins élevé. Mais l’un des principaux attraits du micro-condo est qu’on le construit au cœur du centre-ville, tout près des transports collectifs et idéalement à distance de marche des commerces et des tours à bureaux.

Une autre particularité de ce type d’unité réside dans son aménagement. En effet, puisque l’espace y est plus restreint, les acheteurs veulent exploiter chaque pouce carré au maximum. Ainsi, dans ces appartements, il est fréquent de voir des lits escamotables, des tables extensibles, du rangement sous le canapé, une bibliothèque pivotante en guise de porte ou une mini-cuisine complète camouflée en une grande armoire. Chaque meuble a plus d’une utilité et se transforme selon les besoins.

Dans un tel contexte, les objets inutiles n’ont pas leur place et l’empreinte écologique de l’occupant s’en trouve réduite.

Les acheteurs

Évidemment, le microcondo n’est pas pour tout le monde. Il répond aux besoins d’une clientèle très ciblée, c’est-à-dire les étudiants, les jeunes professionnels et les globes-trotteurs à la recherche d’un pied à terre.

Ces personnes ont généralement besoin de peu d’espace, passent beaucoup de temps à l’extérieur de leur logement et ne veulent pas se déplacer en voiture, mais à pied ou en transports collectifs.

De plus, les acheteurs de microcondo n’ont pas les moyens d’acheter un condo neuf à vendre, surtout dans les quartiers centraux où les prix peuvent être exorbitants. Le microcondo se présente alors comme une solution économique qui correspond à ce qu’ils cherchent.

La revente

Pour le moment, il est difficile d’évaluer comment s’intégrera la niche du microcondo dans le portrait immobilier montréalais. Comme il s’agit d’un phénomène plutôt récent au Canada, il existe peu de renseignements à ce sujet.

Actuellement, il y a bel et bien une demande pour ce produit, mais il reste à savoir si celle-ci va se maintenir au cours des prochaines années ou non. Cela aura évidemment des répercussions considérables sur le marché de revente du microcondo. Si la demande persiste, on pourrait bien assister à la naissance d’un fleuron. Par contre, si l’intérêt du microcondo s’essouffle rapidement, il se pourrait que les acheteurs actuels aient du mal à revendre leurs unités dans quelques années.

Seul l’avenir nous le dira.