Dans le milieu du crédit immobilier, du changement se profile à l’horizon. Le prélèvement à la source (PAS) , impliquant l’amputation de l’impôt directement du salaire, entrera en effet en vigueur en France dès le 1er janvier 2019.
Et d’après les spécialistes du domaine, sa mise en place apportera son lot de changements, apparemment loin d’être positifs en ce qui concerne l’octroi de prêt immobilier.
Selon le courtier en crédits https://www.vousfinancer.com, le prélèvement à la source impactera inévitablement les conditions d’attribution et pourrait réduire le pouvoir d’achat immobilier des français.
La révision des conditions d’attribution d’un prêt immobilier
Pour déterminer si un emprunteur peut souscrire un crédit et être capable de le rembourser, les établissements bancaires vont analyser les revenus nets qu’il perçoit. D’une manière générale, les banques n’octroient des prêts que dans le cas où le taux d’endettement est égal ou inférieur à 33% de ses revenus.
Jusqu’ici, ce calcul était basé sur le salaire net d’impôt sur le revenu. Lorsque l’IR sera prélevé directement sur le salaire, les revenus du futur emprunteur seront bien entendu moins importants.
Les banques n’auront d’autres choix que de refaire le calcul d’endettement, revu à la baisse en partant du salaire après impôts. Ainsi, la capacité d’emprunt sera fortement compromise pour les emprunteurs aux ressources limitées.
La réduction du pouvoir d’achat immobilier
Pour Vousfinancer, la révision des conditions d’attribution du crédit immobilier se traduira au pire par la perte ou au mieux par la réduction du pouvoir d’achat immobilier. Les français aux revenus modestes ou moyens auront ainsi un peu plus de mal à obtenir un prêt bancaire pour financer leur éventuel projet d’achat immobilier malgré les dispositifs d’aide existants comme la loi Pinel ou la loi Malraux.
Ils ne pourront emprunter qu’une somme limitée voire ne pourront pas obtenir de prêt du tout. Les conditions d’attribution de crédit immobilier des banques en ligne restent toutefois plus intéressantes d’après http://www.detective-banque.fr.
Cas d’un ménage à 5000 euros de revenus
Pour une analyse plus réaliste, un ménage dont les revenus nets mensuels sont de 5000 euros peut souscrire un crédit qui peut s’élever à 345 511 euros sur 20 ans à un taux de 1,4% hors coût d’assurance. On obtient ce résultat en basant le calcul sur le montant de ses ressources et du taux d’endettement de 33%. On arrive notamment à des mensualités de remboursement de 1 650 euros par mois.
Le même cas de figure avec le salaire après impôts
Pour ce même cas de figure, en 2019, le salaire après impôts est de 4500 euros. En effectuant la même estimation, le ménage ne peut emprunter que 310.960 euros avec des mensualités réduites à 1485 euros. Il perd donc 34.551 euros sur sa capacité d’emprunt.
L’incertitude concernant la référence prise en compte
Pour l’heure, les positions des établissements bancaires et financiers restent inconnues. En effet, les banques ne se sont pas encore prononcées concernant les revenus pris en référence dans l’évaluation du montant de prêt immobilier. Résultats : les particuliers et les experts se laissent aller à des spéculations. La situation est déstabilisante selon Vous financer et elle s’associe à une sorte de flottement, poussant les clients à attendre avant de prendre des décisions.